Relation avec les enfants devenus adultes | Astuces Parents
Entre autonomie, respect et lien durable
À mesure que les enfants deviennent adultes, la relation parent-enfant se redessine entièrement. Cette transition, souvent silencieuse, demande une adaptation émotionnelle profonde : l’autorité cède la place à l’influence, la proximité quotidienne se transforme en disponibilité ponctuelle, et les repères éducatifs doivent évoluer vers une posture plus souple, axée sur la confiance et la reconnaissance mutuelle. Pour les parents, il s’agit d’un changement de posture qui peut faire émerger des sentiments ambivalents : fierté, nostalgie, frustration ou peur d’être mis à l’écart. Pourtant, cette période est aussi une formidable opportunité de renouer autrement : une relation entre deux adultes, marquée par la complicité, l’acceptation et un dialogue plus riche, plus horizontal.
Comprendre l’évolution naturelle du lien
Entre 18 et 30 ans (et parfois bien au-delà), les enfants construisent leur propre vie : choix professionnels, orientation sexuelle, convictions personnelles, décisions parentales… Autant de chemins qui peuvent ne pas correspondre aux projections faites inconsciemment par les parents. Cela peut parfois créer de la distance, de l’incompréhension, ou un sentiment de rejet. Il est crucial de comprendre que ce n’est pas une remise en cause du lien, mais une affirmation d’individualité. Le parent qui accepte cette autonomie renforce paradoxalement la relation. Il s’agit d’apprendre à dire : « Je ne choisis plus pour toi, mais je suis là si tu as besoin de moi. »
À lire : L’Impossible séparation : entre les jeunes adultes et leurs parents — Philippe Hofman
Solutions pratiques pour renforcer la relation
- Pratiquer l’écoute authentique et la non-ingérence
➤ Quand votre enfant vous parle d’une décision ou d’un problème, résistez à l’envie de conseiller immédiatement. Parfois, il/elle a juste besoin d’être entendu(e). Reformulez ses propos, validez ses émotions, et ne proposez une solution que s’il/elle vous le demande.
Exemple : Remplacez “Tu devrais faire ça…” par “Tu veux que je te dise ce que j’en pense, ou tu préfères juste en parler ?”. - Nourrir le lien par des moments de qualité (et non de fréquence)
➤ Un dîner sincère, une randonnée partagée, une invitation au théâtre… Le lien adulte-adulte se tisse dans des moments choisis, non imposés. L’idée est de créer des rendez-vous de plaisir mutuel, et non des obligations familiales.
Ressource : WeCanDoo – ateliers artisanaux parents/enfants adultes pour créer ensemble. - Faire le deuil du parent “guide” pour devenir un parent “présent”
➤ Cela signifie abandonner le rôle de celui/celle qui sait pour devenir celui/celle qui observe, soutient et accueille. C’est parfois un processus douloureux, mais aussi libérateur.
À lire : Parents d’adultes : Vivre pleinement la relation de Colette Roumanoff (éditions Jouvence)
Apports de l’hypnose
L’hypnose peut être une ressource douce et puissante pour accompagner cette transition de posture parentale :
- Travailler la déconstruction des projections ➤ Par la visualisation guidée, on peut transformer l’image idéalisée de l’enfant (réussite, couple, valeurs, style de vie…) en une acceptation sereine de ce qu’il est réellement, avec ses forces et ses zones d’ombre.
- Apaiser les blessures relationnelles du passé ➤ L’hypnose permet de revisiter certaines blessures ou incompréhensions qui ont pu laisser des traces (conflits d’adolescence, périodes d’éloignement, non-dits), pour les guérir en douceur.
- Renforcer la complicité à distance ➤ Par des séances d’auto-hypnose ou de méditation, le parent peut cultiver un lien affectif même sans contact régulier, visualiser des retrouvailles chaleureuses ou se préparer à des échanges plus fluides.
- L’Arche Hypnose – Hypnose relationnelle
- Méditation guidée sur le lâcher-prise relationnel – Petit BamBou
- Hypnose thérapeutique sur christophetessier.fr
Questions clés à se poser
- Est-ce que je laisse à mon enfant adulte l’espace de me choisir, plutôt que de m’imposer ?
- Ai-je fait le deuil du rôle de parent “enseignant” pour devenir un parent “allié” ?
- Suis-je capable de me réjouir de ce qu’il/elle est, même si cela diffère de ce que j’avais imaginé ?
